30 septembre | Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Kwei

Nous vous proposons ici un bref aperçu des points saillants concernant la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation – qui survient le 30 septembre de chaque année. À la fin de cette page, vous trouverez également des sources fiables vous permettant de lire davantage sur ce douloureux passage de notre histoire.

Pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le Niska tiendra un kiosque sur 2 jours près de son local (A-M815) et de la cafétéria du pavillon Hubert-Aquin :

  • *Mercredi 27 septembre 2023, de 12 h à 14 h
  • Jeudi 28 septembre 2023, de 12 h à 14 h

*Présence de Joséphine Bacon, notre personne ainée en résidence, la journée du 27 septembre. 

Nous y distribuerons des macarons et des signets pour commémorer cette journée importante.

Nous vous proposons de réutiliser ces objets en tout temps, année après année, pour vous permettre d’afficher votre soutien aux victimes directes et indirectes des pensionnats autochtones.


Nous tenons également à souligner que le directeur du BIRÉ s’est engagé à participer à la Marche Mamu Nikantetau «Avançons ensemble vers la réconciliation», organisée par le Dr Stanley Vollant. Depuis samedi le 23 septembre, Marco Bacon et toutes les personnes participantes parcourent 300 km en 8 jours, de Pessamit à Maliotenam, arrivée prévue le 30 septembre, lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Vous pouvez également suivre la Marche sur cette page Facebook.
Pour voir des photos de cette grande marche, cliquer ici.


En bref :

En 2015, l’une des 94 recommandations du rapport final de la Commission de Vérité et Réconciliation (CVR) concernait la création d’une journée nationale visant la commémoration de l’histoire tragique des pensionnats autochtones et de leur héritage.

En 2021, avec le projet de loi C-5, le gouvernement du Canada a ajouté un congé national le
30 septembre afin de réaliser cette demande, et a statué que cette date serait désormais la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Étant un jour férié fédéral, cette journée nationale vise à permettre aux travailleurs sous réglementation fédérale de réfléchir à l’héritage des pensionnats et aux enjeux touchant les peuples autochtones du Canada, et à participer à des activités éducatives et commémoratives. 

Avant la création de cette journée nationale, le 30 septembre était déjà la date de la Journée du chandail orange depuis 2014. Cette journée visait également à se souvenir et à honorer les survivants et survivantes des pensionnats autochtones, ainsi que leurs familles et communautés. Le symbole du chandail orange prend son origine avec l’histoire de la survivante Phyllis Webstad de la Première Nation Stswecem’c Xgat’tem. À son arrivée au pensionnat en 1973 lorsqu’elle avait 6 ans, Phyllis s’est fait retirer un chandail orange que sa grand-mère lui avait confectionné pour sa rentrée. Dans ce contexte, le chandail orange représente un symbole visant à sensibiliser la population canadienne à l’histoire des plus de 150 000 enfants Métis, Inuit et issus des Premières Nations qui ont été arrachés à leurs familles et placés dans des pensionnats visant leur assimilation, où plusieurs d’entre elles et eux ont subi des violences physiques, sexuelles et psychologiques. Ainsi, porter le chandail orange le 30 septembre ou à un autre moment, témoigne d’une solidarité envers les communautés autochtones qui subissent encore l’impact de ces pensionnats et du colonialisme canadien.

Pour en apprendre davantage sur ces discussions à propos de la réconciliation dans le contexte canadien, nous vous invitons à consulter les articles et ouvrages académiques suivant :

CORNTASSEL, Jeff, CHAW-WIN-IS, et T’LAKWADZI, « Indigenous Storytelling, Truth-telling, and Community Approaches to Reconciliation », English Studies in Canada, Vol. 35, no1, 2009, p. 137-159.

GAERTNER, David. The theatre of regret : literature, art, and the politics of reconciliation in Canada, University of British Columbia Press, Toronto, 2020, 320 p.

MONETTE-TREMBLAY, Justine. « La Commission de vérité et réconciliation du Canada : une étude de la sublimation de la violence coloniale canadienne », Revue québécoise de droit international / Quebec Journal of International Law / Revista quebequense de derecho internacional, Vol. 31, no2, (2018, p. 103 à 142.

NIEZEN, Ronald, et Marie-Pierre GADOUA, « Témoignage et histoire dans la Commission de vérité et de réconciliation du Canada », Canadian Journal of Law and Society, Vol. 29, no1, 2014, p. 21-42.